fbpx
Saint Paul, RE
0262 02 51 02
contact@digiqo.tech

Intelligence Artificielle au secours des athlètes : Comment Roland-Garros combat le cyberharcèlement grâce à une start-up française.

Ladi Lafé zot pub!

Le cyberharcèlement est un fléau qui touche toutes les sphères de la société, et le sport de haut niveau, en particulier, est profondément affecté. Pour contrer cela, Roland-Garros s’est associé à une start-up française dédiée à la surveillance en ligne des comptes des athlètes. C’est la première initiative de ce genre dans un tournoi du Grand Chelem, et les joueurs semblent apprécier cette nouveauté.

Le Cyber-harcèlement dans le sport

Dans le monde du sport, en particulier le tennis, les joueurs sont régulièrement confrontés à une avalanche de messages haineux et de menaces de mort après chaque match, principalement de la part d’anonymes en ligne. Les athlètes ont récemment sonné l’alarme sur cette situation préoccupante, et les autorités du tennis français ont décidé d’agir lors de ce Roland-Garros.

Partenariat avec Bodyguard

La solution proposée est un partenariat avec une start-up française, Bodyguard, dont l’objectif est de surveiller constamment les réseaux sociaux des acteurs pendant le tournoi et de supprimer automatiquement tous les messages injurieux, racistes, sexistes et les menaces de mort qu’ils reçoivent.

Protection des joueurs

Gaël Monfils, par exemple, a été renseigné sur le fonctionnement de ce service. Les joueurs intéressés n’ont qu’à scanner un QR code, télécharger une application et sélectionner les réseaux sociaux qu’ils souhaitent protéger, tout en autorisant Bodyguard à en prendre le contrôle. La technologie développée par Bodyguard est capable de surveiller et de filtrer les messages dans plusieurs langues, ce qui est essentiel pour protéger les joueurs de différents pays et contextes culturels.

Technologie de l’IA et de la modération

La technologie derrière Bodyguard est une Intelligence Artificielle (IA) formée par des linguistes pour détecter le moindre message problématique. Elle intercepte et analyse les messages en moins de 100 millisecondes pour en déterminer la toxicité. Cette technologie respecte cependant la liberté d’expression, en modérant uniquement la manière dont la critique est exprimée.

Retours positifs et perspective future

Depuis le début du tournoi, l’initiative a rencontré un certain succès, de nombreux joueurs ayant déjà téléchargé l’application. En fonction des retours, cette protection pourrait être mise en place de manière permanente, comme cela se fait déjà avec des footballeurs, des rugbymen ou des basketteurs. La haine en ligne étant malheureusement une constante, il semblerait que Bodyguard ait un rôle important à jouer dans l’avenir.

Le cyberharcèlement est un problème sérieux dans le monde du sport.

Roland-Garros a pris l’initiative d’associer la technologie à la protection des athlètes, en offrant une solution pour se protéger efficacement contre le cyberharcèlement. Cette initiative pourrait servir de modèle due to length. See original text for all messages.

Monfils, le racisme et la guerre en Ukraine

En rencontrant le responsable des sports chez Bodyguard, dans le privilégié espace réservé aux joueurs sous le court Philippe-Chatrier, nous croisons Gaël Monfils. En attente de son taxi pour le retour à l’hôtel, le joueur français, qui fait son entrée en lice mardi soir contre Sebastian Baez, s’intéresse à la manière dont fonctionne le service. Il apprend qu’il suffit de scanner un QR code, de télécharger une application et de sélectionner les réseaux sociaux qu’ils souhaitent voir protégés, tout en donnant leur accord pour que Bodyguard en prenne le contrôle. « Des ‘sales négros’, j’en reçois pas mal ouais », confie Monfils à Yann Guérin, l’ancien responsable de la communication du PSG passé chez Bodyguard.

« C’est cool qu’il y ait une boîte qui ait créé ça puisqu’on est confronté chaque jour à des commentaires négatifs qui viennent majoritairement de parieurs je pense, ils sont un peu frustrés, énervés, et ils balancent des horreurs. »

Gaël Monfils

Monfils s’interroge également sur le nombre de langues que l’application peut surveiller. En couple avec la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, dans le contexte persistant de la guerre en Ukraine, le Français est submergé par les attaques de bots ou d’anonymes venus de Russie. Yann Guérin le rassure : le russe fait partie des langues analysées par l’intelligence artificielle, aux côtés du français, de l’anglais, de l’espagnol, du portugais, de l’italien ou de l’allemand. À terme, l’IA devrait savoir lire plus de 40 langues différentes.

Une initiative accueillie avec enthousiasme à Roland-Garros.

La start-up Bodyguard, créée en 2017 par « un petit génie de l’informatique » pour combattre le cyberharcèlement en ligne, a développé une Intelligence Artificielle (IA) formée par des linguistes pour détecter tout message problématique. « La technologie va intercepter les messages envoyés aux joueurs et les analyser en moins de 100 millisecondes afin d’en détecter la toxicité. Elle va ensuite analyser le sens général du commentaire, à qui il est dirigé, etc », explique Guérin.

Cependant, la modération ne doit pas tomber dans la censure. « On ne modère pas la critique, qui est légitime et légale, on modère la manière dont elle est exprimée », précise Yann Guérin. Depuis le début des Internationaux de France, plusieurs dizaines de joueurs et joueuses ont déjà téléchargé l’application, démontrant le succès de l’initiative.

Protection durant Roland-Garros, et après ?

Justine Henin, la marraine de la « Team Jeunes BNP Paribas », croisée dimanche sur la terrasse du Chatrier, estime qu’il était urgent d’agir. « Aujourd’hui, c’est beaucoup

trop de négativité, trop d’attaques personnelles, c’est inacceptable », regrette l’ancienne numéro un mondiale. « Je suis contente de voir qu’il y a des initiatives de ce genre qui émergent. C’est un pas dans la bonne direction, même s’il y a encore beaucoup à faire. »

Concernant l’avenir de ce partenariat, rien n’est encore acté, mais la FFT semble en tout cas ouverte à l’idée de prolonger la collaboration après Roland-Garros. « Si cela fonctionne, on verra comment on peut pérenniser ce service », a déclaré Amélie Oudéa-Castéra, présidente de la FFT.

Il est intéressant de voir que le monde du tennis prend de plus en plus conscience du besoin de protéger les joueurs contre le harcèlement en ligne. En fin de compte, cela pourrait non seulement améliorer le bien-être mental des joueurs, mais également la qualité du jeu lui-même. Après tout, un joueur heureux est souvent un meilleur joueur.